L’exploitation du sel par les femmes :
un tremplin pour l’amélioration des conditions de vie et la préservation du milieu

Résumé

Aujourd’hui l’exploitation du sel constitue avec l’élevage une des deux principales activités au sein de la réserve. Les premières salines connues localement s’implantent vers la fin du XIXème siècle. Il faudra attendre les années 1950 pour voir cette activité prendre de l’ampleur avec l’arrivée de grosses entreprises comme « Peñoles unidad Química del Rey » du grand groupe minier privé mexicain du même nom, plus gros producteur national. Actuellement, l’extraction du sel relève de deux systèmes d’exploitation : l’un industriel, dans le cadre des grosses exploitations, l’autre artisanal, au sein d’ejidos ou de petites parcelles privées.

Dans la réserve, à Estacion Carillo, se cotoyent l’exploitation ejidatariale et privée : la première s’effectue via un dispositif en charcas, vastes bassins d’évaporation, développée par l’association des femmes et, la seconde, via un système en planillas, bassins plus profonds. L’activité est contraignante et aléatoire dépendant du temps, des coyottes, intermédiaires qui fixent les prix du marché, de la ressource en eau et se heurte à la production intensive de l’exploitation industrielle de Química del Rey. Afin de maintenir et valoriser cette activité, l’association des femmes d’Estacion Carillo a reçu divers soutiens de la CONANP, entre autres via l’aide à l’acquisition d’un moulin permettant de transformer le sel. Ces soutiens portent aussi sur le développement d’activités annexes comme la mise en place d’une boulangerie ou de serres ou encore l’aide à la collecte de déchets.

Mots-clés aquifère extraction climat conditions de vie ejido