Au Mexique, les réserves de biosphère sont reconnues par la législation nationale et intégrées aux ANP, aires naturelles protégées identifiées et gérées par le SEMARNAT, Secrétariat de l’Environnement et des ressources naturelles, au même titre que les parcs nationaux ou les sanctuaires.
Etablies par décret fédéral, le zonage dans les réserves de biosphère mexicaines répond au principe du programme MAB et comprend une zona nucleo, où les activités sont interdites, et différentes subzonas, où les activités et les actions sont établies en collaboration avec les communautés. Le plan de gestion, qui présente ces actions de protection, de gestion, de restauration, de communication et de connaissance est élaboré au sein du Consejo Asesor avec la participation des chercheurs et des membres de la communauté dans un processus pouvant durer un à deux ans. Cette participation à l’identification des points critiques, à l’élaboration des modalités d’actions ou encore de surveillance avec l’aide de la PROFEPA - Procuraduría Federal de Protección al Ambiente constitue un facteur de réussite. Les principales menaces identifiées autour de l’élevage, des déchets, des extractions illégales de ressources et du tourisme semblent maintenant enrayées avec le développement de brigades de surveillance, de l’écotourisme ou de projets de certification de viande organique. Aujourd’hui un bureau d’étude créé en marge de la réserve souhaite développer des actions comparables dans un souci d’aide aux communautés tant au sein de la réserve que sur ses limites où les vulnérabilités sont tout aussi importantes. Toutefois le financement de ces actions reste problématique et dépend essentiellement des ressources du fond mexicain des ANP et du programme GEP sur la résilience et l’adaptation aux changements climatiques.