Glossaire

A

Agropastoral

Renvoie à des pratiques qui concernent à la fois l’agriculture et l’élevage. L'agropastoralisme désigne les situations dans lesquelles l'agriculture est intimement associée à l'élevage extensif (pastoralisme).

Agrotourisme

Désigne les activités développées à l'intention des touristes dans les exploitations agricoles, afin de découvrir les modes de vie et les pratiques.

Aires protégées / tierras protegidas

Les espaces naturels font l’objet de multiples mesures de protection, notamment du fait des naturalistes du XVIIIème siècle, des botanistes, des zoologues et des géologues du XIXème. Il existe plusieurs outils de protection et de gestion des milieux naturels (la France en compte plus de 50). Ces mesures de protection concernent diverses réglementations ayant trait à l’urbanisme, à la forêt, à l’environnement, à la chasse et à la pêche, aux monuments historiques, etc... Elles peuvent être réglementaires, contractuelles, régionales, nationales, européennes ou internationales. Il existe environ 900 millions d’hectares d’espaces protégés dans le monde (2009). Au Mexique la législation distingue les parques nacionales reservas de biosferas monumentos naturales áreas de protección de recursos naturales de flora y fauna santuarios.

Aquifère

(ou nappe phréatique) Correspond à des roches géologiques perméables comportant une zone saturée en d'eau.

Aridité

Correspond à un contexte climatique avec une pluviométrie faible. Régions dites arides ou sèches si les précipitations sont inférieures à l'évapotranspiration potentielle (ETP). Notion spatiale, pour qualifier une région à faible pluviométrie.

Agriculture en temporal

Renvoie à une agriculture utilisant l’eau de pluie et le rythme des saisons.

Agriculture intensive

Agriculture basée sur l’intensification des pratiques via l’usage d’engrais et les traitements phytosanitaires, éventuellement de l’irrigation.

B

Biodiversité

Biodiversité est un néologisme apparut outre atlantique dans le courant des années 1980. En 1986 se tient à Washington le National Forum on BioDiversity, dont les actes seront publiés deux ans plus tard par E.O. Wilson et F.M. Peter sous le titre BioDiversity, ouvrage aujourd’hui reconnu comme fondateur. La Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement, tenue à Rio de Janeiro en 1992, va apporter à la biodiversité une première consécration planétaire. La Convention sur la diversité biologique est un traité international engageant les pays signataires, au nombre de 190 à l’heure actuelle. S’y trouve la définition désormais classique : « la variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie : cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes » (article 2 de la convention).

La diversité du vivant a pourtant été reconnue bien avant la fin du XXe siècle. Beaucoup plus qu’une réalité établie de longue date par les scientifiques, la biodiversité traduit plutôt un nouveau regard porté sur cette réalité, dans un contexte d’inquiétudes tous azimuts quant à la dégradation de l’environnement. Patrick Blandin a bien montré, dans un récent essai, le glissement progressif, à la fin du XXe siècle, de la « protection de la nature » au « pilotage de la biodiversité » (Blandin, 2009). Plusieurs raisons peuvent expliquer cette évolution lexicale. Il y a d’abord un changement d’échelle : si les écologues et, avant eux, les botanistes et les zoologistes, prenaient en compte la diversité des espèces, c’était essentiellement dans le cadre d’études portant sur des espaces limités. La biodiversité, elle, est d’emblée globale, planétaire. Elle n’est que l’un des aspects d’un changement de notre rapport au monde, que traduit également l’organisation au niveau international des différents « sommets de la Terre » (Rio de Janeiro en 1992, Johannesburg en 2007). L’écologue Robert Barbault défini du reste très simplement la biodiversité comme le « tissu vivant planétaire » (2010).

Biologie de la conservation

La biologie de la conservation vise au maintien durable des populations animales et végétales tout en préservant au mieux leur milieu de vie et en assurant un réseau d’interactions entre eux. Il ne s’agit pas pour autant de tout mettre sous cloche et de tout protéger hors des activités humaines qui sont souvent utiles au maintien de cette biodiversité (pastoralisme et pelouses sèches par exemple).

Bolsón

Terme utilisé pour décrire une zone géographique circonscrite et présentant des caractéristiques homogènes. On parle généralement de bolsones secos.

C

Chapparal

Sorte de maquis formé par des buissons et des broussailles que l'on trouve en particulier en Californie et au nord-ouest du Mexique.

Charcas

Type de bassin utilisé pour l’exploitation de sel pas évaporation. Forme plane, peu profonde et généralement de grande taille.

CIMAV

Centro de Investigación en Materiales Avanzados, Institut de recherche et de formation universitaire, travail sur les innovations techniques tels que les traitements de l’eau, les énergies alternatives, etc.

Conservation

Ce concept est ancien, il remonte à la fin du XIXe siècle, l’objectif est d’empêcher la disparition d’espèces ou de milieux menacés. Les sociétés savantes et les associations se sont d’abord préoccupées de la préservation de telle ou telle espèce animale ou végétale emblématique : grand panda (emblème du WWF), lynx, loutre, sabot de Vénus avant de s’intéresser à la préservation de leurs biotopes.
Selon le degré de menace et de vulnérabilité, on classe internationalement (UICN) les espèces en :

  • espèces disparues pour lesquelles il n’y a plus eu d’observation depuis une période significative,
  • espèces en danger ou en voie de disparition : espèces à seuil critique et dont la survie est peu probable,
  • espèces vulnérables dont les effectifs sont en forte régression,
  • espèces rares dont la répartition géographique est limitée,
  • espèces en statut indéterminé où les informations sont insuffisantes pour préciser le statut.

CONAGUA

COmision Nacional del AGUA, Commission national de l’Eau au Mexique, institution qui gère la ressource en eau sur le territoire mexicain.

CONANP

COmision Nacional de las Aeras Naturales Protegidas, Comission Nationale des Aires Naturelles Protégées au Mexique, créée en 2000 et sous la tutelle du SEMARNAT, institution qui gère les aires naturelles protégées sur le territoire mexicain.

D

Développement durable

La notion de « développement durable » apparaît et se traduit par la gestion de la biodiversité qui intègre la protection des espèces et des milieux dans une vision plus vaste de l’aménagement des territoires conciliant environnement et développement. C’est le cas en 1992 qui a représenté le lancement officiel du Sommet de Rio, repris avec le sommet de Johannesburg en 2002 et de la Directive Européenne Habitats. On est donc dans une phase plus contractuelle.

E

Eaux noires

Désigne les eaux issus des sanitaires, riches en matières organiques et traditionnellement utilisées au Mexique pour l’irrigation des terres agricoles.

Eaux saumâtres

Eau dont la teneur en sel est sensiblement inférieure à celle de l'eau de mer, généralement comprise entre 1 000 et 10 000 mg/l, non potable.

Écosystème

Ensemble d’un milieu naturel constitué par la biocénose (les êtres vivants : faune et flore) et le biotope (le non vivant : climat, relief…). La notion d’écosystème renvoie souvent au fonctionnement des milieux naturels (quantification des échanges métaboliques, énergétiques ou biochimiques) et à la productivité des biomes. L’écosystème est donc une unité fonctionnelle qui peut être définie territorialement par sa structure, mais aussi par son fonctionnement (échanges trophiques, processus énergiques, dynamique…).

Éducation environnementale

La Conférence de Tbilissi en 1977 propose une première définition de l’éducation à l’environnement, comme une éducation civique qui a pour but « d’amener les individus et les collectivités à saisir la complexité de l’environnement tant naturel que créé par l’homme, complexité due par l’interactivité de ses aspects biologiques, physiques, sociaux, économiques et culturels ». Ce modèle d’éducation à l’environnement vise aussi « à acquérir les connaissances, les valeurs, les comportements et les compétences pratiques nécessaires pour participer de façon responsable et efficace à la prévention, à la solution des problèmes de l’environnement, et à la gestion de la qualité de l’environnement ». Cette notion sera développée dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour l’éducation (DESD).

Le 1er mars 2005 à New York par l’UNESCO est engagé le lancement de la Décennie des Nations Unies pour l’éducation en vue du développement durable (DESD) « La perspective de l’éducation en vue du développement durable est celle d’un monde dans lequel chaque personne a la possibilité de bénéficier d’une éducation de qualité et d’apprendre les valeurs, les compétences et les comportements requis pour l’avènement d’un avenir viable et d’une transformation bénéfique de la société. »

Ejido

Le terme ejido désigne, au Mexique, une propriété collective attribuée à un groupe de paysans pour y effectuer des travaux agricoles. Les ejidos apparaissent suite à la Révolution mexicaine où l’une des principales revendications était la redistribution des terres des grandes haciendas aux paysans pauvres qui les travaillaient : en 1917 La nouvelle Constitution (Article 27) permet d’exproprier et de redistribuer les terres. La loi des ejidos de 1920 permet d’officialiser et de les reconnaitre. En 1992 la nouvelle loi agraire modifie l’article 27 de la Constitution en autorisant la division et la vente de des terre de l’ejido : aujourd’hui subsistent un grand nombre d’ejidos mais aussi des associations d’agriculteurs issus du démantèlement de ces anciennes structures. Au sein de la RBM, la présence d’ejidos peut parfois avoir un impact plutôt négatif : certains ejidos ont clôturés les terres pour en empêcher l’usage par autrui...

Endémique

Une espèce endémique est une espèce dont l’aire est strictement localisée à un territoire limité et unique. Par exemple, le saxifrage de Florence est limité au massif du Mercantour dans les Alpes. L’endémicité correspond au nombre d’espèces endémiques dans une région.

Endoréïque

Se dit d’un écosystème, un bassin versant, un lac, une lagune, qui n'a pas de relation directe avec la mer et qui est donc uniquement un lieu d'évaporation. Une région est endoréique lorsque l'écoulement des eaux se fait vers un bas fond sans connexion avec la mer et où l’eau s’infiltre ou s’évapore.

H

Hacienda

Désigne une exploitation agricole de grande dimension, entourant des locaux d'habitation présentant fréquemment un intérêt architectural, originaire d'Espagne et plus particulièrement d'Andalousie, importée par les espagnols en Amérique latine, durant leur colonisation.

Hot spot de biodiversité

L’expression de « hot spots » de la biodiversité fait référence à des parties du monde où une très grande richesse d’espèces est exposée à de sérieuses menaces. Le bassin méditerranéen en est un exemple, qui concentre 10% des végétaux supérieurs du globe sur 1,6% de la surface terrestre, tout en subissant les effets d’une urbanisation rapide et d’un tourisme de masse (Médail F., 2005). Parmi la trentaine de points chauds planétaires aujourd’hui recensés, citons encore Madagascar, la forêt atlantique du sud-est du Brésil, la chaîne des Ghâts occidentaux en Inde, les Philippines, etc.

I

INECOL

Instituto de Ecología, Centre de recherche pédagogique mexicain sur des thématiques liées à l’écologie.

M

MAB

Man And Biosphère, Programme sur l’Homme et la biosphère (MAB), programme UNESCO intergouvernemental visant à établir une base scientifique pour améliorer les relations homme-nature au niveau mondial. Principal objectif : réduire la perte de biodiversité et d’en traiter les aspects écologiques, sociaux et économiques. Débuté en 1970.

Matorral

Formation de végétaux ligneux, buissons et broussailles en milieux secs.

Meseta

Terme définissant un haut plateau.

N

Nappe fossile

Désigne une nappe d’eau souterraine dont la formation est ancienne et le renouvellement inexistant en raison d’un changement climatique par exemple. Ressource non renouvelable.

Noria

Désigne des points d’eau accessible par des puits peu profonds facilement exploitable

P

Pastizal

Zone de pâturage constituée de différentes espèces de graminées xérophiles.

PACC

Programa de Adaptación al Cambio Climático

PEMEX

Petróleos Mexicanos

PET

Programa de Empleo Temporal, programme de la CONANP qui permet de financer l’emploi de personne de la communauté afin d’améliorer leurs conditions de vie (par exemples des actions visant la prévention des incendies, surveillance des ressources naturelles, la gestion intégrée des déchets…).

Playa

Zone basse et plane d’un bassin versant endoréique

PN

Parque Nacional

PROCODES

Programa de Conservación para el Desarrollo Sostenible. Instrument de politique publique qui permet de financer des actions de conservation des écosystèmes et de leur biodiversité en Régions prioritaires. Dépend du SEMARNAT, par l’intermédiaire de la CONANP.

R

Réserve de Biosphère / reserva de biosfera

Elles résultent du programme M.A.B. (1971): « l’Homme et la biosphère » de l’UNESCO. Elles sont choisies en fonction du caractère représentatif des principaux écosystèmes du monde. Elles cherchent à appliquer le principe selon lequel les populations locales constituent l’un des éléments moteurs de la conservation et qu’il n’est pas possible de préserver de grandes régions en les évinçant. Elles doivent rechercher des solutions permettant de concilier conservation de la diversité biologique et développement économique. Elles comportent une aire centrale très protégée et une aire périphérique qui joue un rôle tampon et où les activités humaines peuvent se développer si elles sont compatibles avec des pratiques écologiquement viables.

Elles ont une fonction de conservation, mais elles peuvent également jouer un jeu d’expérimentation pour la gestion des terres, l’aménagement du territoire et la mise en œuvre du développement durable. Enfin, elles doivent jouer un rôle afin de soutenir les activités de recherche, de formation, d’éducation...

On en compte 450 dans le monde (plus de 100 pays). En ce qui concerne la France, on en compte 10 dont le Parc National des Cévennes, Le Mont Ventoux, les Vosges du Nord, le Lubéron, la forêt de Fontainebleau, la vallée du Fango en Corse, les Iles de la mer d’Iroise, la Camargue, l’atoll de Taïro en Polynésie et la Guadeloupe.

S

SARH

Secretaría de Agricultura y Recursos Hidráulicos, institution gestionnaire de l’agriculture et l’irrigation de 1977-1989.

SEMARNAT

Secretaría de Medio Ambiente y Recursos Naturales. Ministère de l’environnement et des ressources naturels du Mexique.

U

UNAM

Universidad Nacional Autónoma de México.

X

Xérophile

Plante (ou animal) vivant dans les milieux désertiques et secs. Les plantes xérophytes présentent souvent des adaptations morphologiques ou physiologiques leur permettant de stoker l’eau dans leurs tissus ou de limiter leur transpiration comme chez les cactées et les plantes grasses.